Christine de Pisan

Christine de Pisan

jeudi 4 septembre 2008

Procès Fanny Truchelut : l’infraction n’a pas eu lieu, point.

Procès Fanny Truchelut : l’infraction n’a pas eu lieu, point.


La question posée par le procès de Fanny Truchelut n’était de toute façon pas de savoir si le voile doit être autorisé ou interdit : cette question relève du Parlement.

Mais pour ce qui est de savoir comment il faudrait interpréter les articles 225 du Code pénal, en cas de refus ..., de savoir si oui ou non, demander d’enlever le voile serait discriminer « en raison de l’appartenance » ou simplement demander une utilisation conviviale des lieux ... : cette question qui devrait être posée au législateur, et non réglée par la jurisprudence, car c’est une vraie question de droit pur : ce ne sera pas non plus l’objet du jugement concernant Fanny Truchelut.

Car dans l’affaire de Fanny Truchelut cette question ne se pose pas : puisqu’il n’y a pas eu de refus.
Fanny Truchelut n’a jamais demandé à Horia Demiati de partir, elle lui a seulement demandé d’enlever le long voile qu’elle portait dans les parties communes du gite, c’est Horia Demiati a alors décidé elle-même de partir.

Avec une autre femme voilée, une femme qui aurait avant tout eu le désir de passer un séjour agréable avec ses voisins du gite, Fanny Truchelut aurait surement pu trouver un accord et une bonne entente, et il n’y aurait pas eu d’affaire.
Mais on ne saura jamais ce qui se serait passé alors, car Horia Demiati s’est empressée de courir porter plainte !
Et les conséquences de cette plainte, la fermeture du gite de Fanny Truchelut, cette femme de 55 ans de famille ouvrière qui travaille depuis l’âge de 14 ans, ce n’est pas le problème d’Horia Demiati, cette jeune femme au beau parcours universitaire, auditrice financière en région parisienne, comme se plaisent à le rappeler ses avocats …

Fanny Truchelut n’a rien refusé, elle doit donc être relaxée.


Le .C.E.R.F
4 septembre 2008

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