Christine de Pisan

Christine de Pisan

lundi 3 novembre 2008

Iran : fausses féministes, faux opposant(e)s et vraie pédophilie



http://www.iran-resist.org/article4906

Iran : Rama Yade au secours des petites iraniennes ?
01.11.2008


La loi de la république islamique d’Iran est formelle : une fille devient une femme à l’âge de 9 ans. Le passage donne lieu à des cérémonies organisées par l’Etat où les fillettes entrent dans l’âge des devoirs (Taklif) !


Aujourd’hui, aura lieu à Téhéran, mais aussi dans toutes les autres villes du pays, des cérémonies massives de Taklif avec des rassemblements réunissant jusqu’à 5000 enfants habillés en petites fiancées. Le régime des mollahs se félicite publiquement d’avoir rétabli cette cérémonie qui célèbre « la générosité » des petites filles !

Une école de la région de Téhéran a organisé hier une cérémonie privée dont voici les photos (ci-dessous). Les autres issues des classes pauvres seront rassemblées par le régime, exposées aux yeux avides de quelques mollahs qui comptent les épouser ou leur trouver des maris prêts à payer.

C’est une violence psychique inouïe pour les filles en Iran. Il y a 500 cas de fugues par jour à Téhéran, d’enfants qui se sauvent pour ne pas être mariées et qui tombent entre les griffes des réseaux de prostitution. En début d’année, le régime a évoqué le nombre hallucinant de 900,000 mineures mariées dans les zones urbanisées. Le chiffre des zones rurales est inconnu, mais selon d’autres récentes statistiques, la quasi-totalité des filles de campagnes âgées de moins de tente ans (c’est-à-dire nées au moment, ou après, la révolution et l’instauration de la charia) vivent dans une profonde dépression. Le pays a le taux de suicide juvénile le plus élevé au monde.

On ne peut se dire un défenseur des droits de l’homme, vivre en Iran, avoir accès aux médias occidentaux, une excellente écoute au niveau de l’opinion occidentale et dissimuler cette violence oppressante. Pourtant de nombreux intellectuels iraniens voyagent à travers le monde pour parler de l’Iran comme un pays normal. Ils sont nombreux ces Iraniens [1] qui ne dénoncent jamais rien, et hélas les Français les apprécient sans connaître la nature de leurs œuvres ou discours.

Il y a peu, les mollahs avaient annoncé la fin des exécutions pour les criminels mineurs sauf pour ceux concernés par la loi du Talion. Nous avons été les seuls à expliquer que la loi du Talion s’appliquait aux meurtriers et que la quasi-totalité des enfants iraniens dans le couloir de la mort étaient justement condamnés pour meurtre, et de fait Téhéran cherchait uniquement à tromper ses interlocuteurs tout en continuant à appliquer la charia. Aucun des défenseurs iraniens des droits de l’homme, ces faux dissidents de l’intérieur et leurs complices à l’extérieur, ne l’a fait.

Nous avons constaté que le ministère français des affaires étrangères avait été sensible à notre approche méticuleuse, puisque son dernier communiqué à propos d’une circulaire iranienne sur une suspension de la peine de mort des mineurs évoque les nuances que nous avons mises en avant.

Puisque nous sommes lus par ses services, nous interpellons Madame Rama Yade et lui demandons de s’élever contre l’injustice imposée aux très jeunes iraniennes, en espérant que la secrétaire d’Etat ne se déchargera pas sur les fausses féministes du régime qui sont un outil de communication pour les mollahs.

Madame, vous devez le faire. La France doit refuser l’accès de son territoire aux artistes, écrivains, cinéastes ou philosophes iraniens qui parlent de l’Iran comme d’un pays comme les autres. La France doit retirer les titres et distinctions remis à ces hommes et femmes qui ont connaissance de cette maltraitance et ne disent jamais rien.


http://www.iran-resist.org/article4416

Iran : Incompréhension entre les féministes iraniennes et occidentales
25.04.2008


Une féministe iranienne (selon elle-même une fervente de Khomeiny) a encore été condamnée par le régime des mollahs à 10 coups de fouets avec sursis. Son nom est Nahid Jafari, et comme les autres elle milite pour la Campagne d’un million de signatures, vitrine de la liberté de la vie associative sous le régime des mollahs ! Cette opération cosmétique du régime des mollahs est entrée dans une phase d’accélération en raison d’une incompréhension. Explications


Le régime des mollahs est un régime totalitaire qui doit incarner l’islam pur et dur pour être le soleil qui illumine les partisans djihadistes de Moqtada Sadr, Hamas et le Hezbollah, les trois groupes armés qui détiennent entre leurs mains l’avenir du Moyen-Orient. Cependant s’il est obligé d’incarner l’islam révolutionnaire, il veut aussi jouir d’un soutien des Etats européens et pour y parvenir il doit être à la fois moins islamique et moins révolutionnaire (pour plaire à l’opinion européenne).

Il est évidemment impossible d’être la source vive de l’islam révolutionnaire anti-occidentale et son contraire démocratique et tolérant. C’est pourquoi les mollahs ont décidé de mettre en place des faux opposants avec un discours intermédiaire, à la fois fidèle à la révolution islamique mais aussi en demande de réformes des lois.

Il y a quelques années, ils ont ainsi lancé des faux opposants journalistes notamment avec l’aide de Robert Ménard de RSF, mais le projet n’a pas été assez fédérateur. Ils ont réessayé avec les faux opposants étudiants et ce fut encore un échec à cause de ses membres controversés. Ces opérations avaient des défauts qui provoquaient ces échecs : elles étaient fondées sur des personnalités et non sur un combat et seule la presse de gauche (Libé, l’Huma, Le Monde Diplomatique et Marianne) en parlait à ses lecteurs plus ou moins distraits.

Les mollahs ont appris de ces erreurs et le résultat de leur analyse ou autocritique est la Campagne d’un million de signatures portée par une trentaine de fausses féministes dûment sélectionnées par le régime. Au lieu de compter sur la presse, cette fois les mollahs comptent sur la sympathie de facto de l’ensemble des associations féministes du monde occidental. Le régime des mollahs ne fait qu’exploiter cette veine riche. Tous les jours, il évoque une nouvelle condamnation et relance la machine à pétition des féministes européennes qui ne se doutent pas qu’elles sont manipulées et instrumentalisées. Ceci est à la fois un avantage, puisqu’elles se donnent à fond, mais aussi un obstacle, car le but des mollahs n’est pas de faire pleurer sur la condition féminine en Iran mais au contraire de faire admettre que les iraniennes sont en train de prendre le pouvoir dans la rue ou sur le net…

Face à cette incompréhension, le régime des mollahs semble désemparé et en attendant de trouver mieux, il accélère le rythme des condamnations médiatisées et il a encore de la marge car la liste des fausses féministes (soi-disant journalistes) est plutôt longue (en rouge les femmes déjà soi-disant condamnées)… [ voir le site de Iran.résist ]


http://www.iran-resist.org/article4189

Iran : Le féminisme frelaté de la revue Zanan et la gauche française
01.02.2008


La revue Zanan (femmes), qualifiée par l’AFP d’important mensuel défendant les droits des femmes, aurait été suspendue par le régime des mollahs. Cette suspension est une mesure factice du régime pour rappeler à tout un chacun qu’en Iran, il existe un courant dissident et féministe. Décodages


La revue Zanan a été créée en novembre 1992 avec l’arrivée au pouvoir du sinistre Rafsandjani, le patron occulte du régime des mollahs. Cette revue est chargée de promouvoir l’idée d’un féminisme inspiré du Coran et conforme à la Charia ! Ce que nous affirmons n’est pas une invention de notre part : cette particularité idéologique de Zanan est expliquée par Azadeh Kian-Thiébaut dans le numéro de novembre 1996 du Monde Diplomatique [1], l’une des antennes parisiennes de diffusion de cet islamisme bon teint et fréquentable conforme aux attentes de Rafsandjani.

Ainsi, le Monde Diplo s’est tour à tour prêté à toutes les opérations de propagande pour les divers éléments du régime qui professent la compatibilité entre la charia (correctement interprétée) et la pensée de gauche. Parmi ces éléments, on retrouve Shirin Ebadi et un certain Abdolkarim Soroush qui a été à l’origine de la purge des universités laïques iraniennes après la victoire de la révolution islamiste. Le Monde Diplo a aussi défendu et promu les soi-disant étudiants réformateurs comme Tabarzadi [2]. Aujourd’hui, toujours fidèle au sommet du pouvoir des mollahs, il fait de la publicité pour le Journal d’Iran, une publication qui fait du lobbying pour encourager le retour des investisseurs étrangers vers l’Iran pour empêcher la banqueroute du régime des mollahs.

L’auteure de l’article dans le Monde Diplo, Azadeh Kian-Thiébaut est l’une des plus actives lobbyistes du régime des mollahs en France : elle se prétend aussi bien sociologue que politologue ou encore expert nucléaire. Elle parcourt les émissions orientées à gauche (comme Ripostes) pour modérer l’image du régime des mollahs et relativiser la situation en Iran et ce dans tous les domaines.

En Iran, la revue Zanan tient le même discours : leur argument est l’existence des dissidents et une activité associative intense. Aussi bien, Azadeh Kian-Thiébaut que le Monde Diplomatique ou encore la revue Zanan avancent inlassablement depuis 1996 les mêmes arguments sociologiques associés aux mêmes noms : Ganji, Soroush, Shirin Ebadi, Mehrangiz Kar… ou encore les mollahs soi-disant modérés (ou modernes mêmes) comme Khatami, Montazeri et bien sûr Rafsandjani ! [3]

Et depuis cette époque lointaine pas une seule fois, ni le Monde Diplo, ni Kian-Thiébaut ou autres lobbyistes du régime, ni Shirin Ebadi et ses colistiers dissidents ou les mollahs modérés n’ont jugé nécessaire d’abroger les lois inspirées par la charia qui ont dépénalisé la pédophilie et le viol sur mineur en autorisant le mariage entre une fillette de 9 ans et un adulte ou un mollah de n’importe quel âge.

La soi-disant suspension de la très complaisante revue Zanan est un coup de pub pour le mouvement féministe islamique lié au régime, qui n’est qu’une vitrine des opportunités d’expression sous le régime des mollahs. Cette annonce de suspension est factice : la preuve en est que le régime a annoncé la suspension de la publication mais pas l’accès au site de la revue. Cette annonce délibérée de suspension est censée provoquer une vague de protestations des soi-disant dissidentes féministes défendues par la revue Zanan : les pseudo-activistes de la « campagne de pétition pour 1 million de signatures ». Ce mouvement est par ailleurs soutenu par les féministes de gauche en Europe grâce aux efforts des lobbyistes comme Azadeh Kian-Thiébaut et des publications comme le Monde Diplomatique, Nouvel Obs ou encore Marianne.

Exemple Le site abolition.fr a publié un entretien avec Azadeh Kian-Thiébaut [4], où le titre est en totale déconnection avec le contenu des réponses de AKT. C’est là une autre technique pour se trouver un public. Le titre dit : Les Iraniennes sont dans une situation intenable ! Mais les réponses affirment le contraire ou attribuent l’application de la lapidation à une attente de la population. Exemple :
Question : Les femmes sont donc complètement absentes de la société iranienne ?

A. K-T. Non, elles ont réussi malgré tout à se frayer une place importante dans la vie civile. On compte 400 avocates et plus de 200 juges femmes. En revanche l’assemblée nationale reste encore très verrouillée...

Tout est faux. Le Parlement islamique n’a aucun pouvoir. Les femmes n’ont pas le droit de travailler sans le consentement de leurs tuteurs légaux ! C’est cela relativiser la situation en Iran. C’est exactement le discours de Zanan.

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